Ή αρχή του έθνους τών Ελλήνων

Part of : Πλάτων : περιοδικό της Εταιρείας Ελλήνων Φιλολόγων ; Vol.ΛΣΤ, No.71-72, 1984, pages 22-46
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Pages:
22-46
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Les origines de la nation Grecque
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On nous enseigne que les premiers peuples à avoir habité le sol grec était la race méditerranéenne —non indoeuropéenne— lesquels furent soumis ultérieurement à un autre peuple, de race IE, celui des Hellènes, venu du berceau IE situé quelque part vers la Hongrie. Les Hellènes ont envahi, le territoire grec en trois groupes successifs: les Ioniens, vers 2000, les Achéens, vers 1600 et les Doriens, vers 1200 av. J.C. L' auteur du présent article croit que cette aperçu-historique est inexact, car il ne s' appuie pas sur des faits objectivement prouvés, mais ne fait que reprendere une très ancienne tradition. Il trouve donc nécessaire d' entreprendre une analyse 1) de la tradition historique ancienne - source de contradiction incitant à la confusion et 2) des faits récents de la recherche anthropologique et archéologique. De cette analyse il ressort que a) les plus anciens poètes du pays ne font aucune discrimination entre les groupes des anciens habitants en les appelant sous du nom d' «Hellènes». La différenciation entre peuples pélasgiques et peuple Hellénique est présentée par les historiens du Ve siècle av. J.C, qui admettaient malgré tout que tous les habitants étaient indigènes ou venus dans des temps très anciens. C est Thucydide qui explique la contradiction, b) Les données anthropologiques, confirmées par l’ archéologie, nous indiquent que les hommes du type homo sapiens diluvialis, apparu environ 20.000 ans av. J. C. après l’ extinction du type homo Neandertalensis, sont arrivés en Grèce en même temps que dans le reste de l’ Europe, en partant du berceau commun de l’ humanité, situé quelque part en Asie occidentale. Nous les rencontrons en Grèce vers 8.000 avJ.C. Dès lors les habitants néolithiques de l’ Egéîde ont normalement évolué sans aucune influence étrangère et sans aucune invasion violente jusqu' à l’ époque des métaux. Une preuve de cette normalité consiste dans le fait qu' à la fin du néolithique en Messénie on compte de 3000 à 4000 habitants. Dans le territoire des Cyclades, on a constaté tout récemment l’ élaboration d' object d'or et d'argent réalisée vers 3000-2600 av. J.C., dans des installations métallurgiques étonnantes, à partir de métal indigène. Tout cela indique que les habitants initialement venus ici aux temps néolithiques sont restés et ont évolué normalement sans interventions ou influences étrangères jusqu' à l’ époque historique. Il est évident qu' ils appartiennent à la race IE. Quant aux troubles ou catastrophes conjecturées aux temps de prétendues invasions des Ioniens, Achéens et Doriens, elles ne sont ni vérifiées ni attestées. La conclusion de l’ analyse montre que tous les habitants anciens du pays de l’ Egéîde dès le commencement de l’ époque néolithique jusqu' au temps historique restent les mêmes, tous indigènes, indoeuropéens, grecs. Les Hellènes ne sont jamais venus de l’ étranger, car leur bercau a toujours été situé en Egéîde. Il semble curieux que cette conclusion paraisse être indirectement partagée par des archéologues et historiens éminents, les savants: 1) Christos Tsountas, qui croyait que «les créateurs de l'époque du bronze en Thessalie étaient les Grecs», 2) John Caskey, qui' dans l'époque primaire du bronze voit «la puissance hellénisante de la terre hellénique », 3) Ulrich Wilcken, qui croyait que «les envahisseurs indoeuropéens à l’ Egéîde ne sont pas devenus grecs que sur le sol hellénique» et 4) Demètre Théocharis, qui voit «la puissance hellénisante» de J. Caskey remontant à l’ époque néolithique déjà et croit que «dans les limites de l’ époque primaire du bronze la nation grecque était en quelque forme prodromique unifiée et dans le domaine de sa langue encore».
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