Συιιβολή είς τήν ίστορίαν τών λαϊκών μουσικών οργάνων : (Όργανολογική καί λαογραφική μελέτη).

Part of : Επετηρίς του Κέντρου Ερεύνης της Ελληνικής Λαογραφίας ; Vol.18-19, 1965, pages 41-70

Issue:
Pages:
41-70
Parallel Title:
Contribution à l'histoire des instruments populaires grecs : Étude organologique et folklorique
Author:
Abstract:
Dans son introduction (pp. 41-44) l'auteur mentionne les divers noms sous lesquels les inrtruments populaires traditionnels sont connus dans les différentes régions du pays, ainsi que les procédés de fabrication de chaque instrument, puisés directement par les facteurs populaires. Examinant l'état actuel de ces instruments il constate la disparition graduelle de ceux-ci sous la pression des nouvelles conditions économiques et autres de la civilisation moderne et surtout de la diffusion de la musique par les disques et la radio. Cette musique influence négativement non seulement la musique et le chant folklorique eux-mêmes, mais aussi les instruments qui sont remplacés par d'autres plus modernes et fabriqués en série, d'après des modèles locaux ou étrangers et cela contrairement à la tradition où le joueur était aussi et le facteur de son instrument. Par ce fait la formation des groupes musicaux populaires est transformée, selon les exigences du present et sont adoptés des instruments modernes comme l'accordéon, la guitare, le saxophone ou le jazz etc. Autrefois, une tsambouna (cornemuse des îles grecques) ou une lyra tenaient toute la soirée de danse ou toute les festivités d'une noce. Aujourd'hui, les jeunes instrumentalistes tâchent d'apprendre un peu de solfège et de théorie de la musique pour pouvoir apprendre les morceaux à la mode et ainsi une tradition musicale est encore en voie de disparition, parce qne dans le passé, comme on apprennait l'instrument par «l'oreille», ainsi que les mélodies et les danses par un vieux joueur, on apprenait en même temps aussi les vieils airs et danses traditionnels Instruments AerophonesΙ. Les flûtes des bergers (Αυλοί, pp. 44-53). Sous le nom de f lo y e r a on désigne habituellement tous les types de flûtes champêtres et de pipeaux et cela malgré qu'ils existent des noms qui distinguent chaque type et qui varient selon les régions où ils sont en usage. Il y a deux catégories principales de flûtes champêtres : a) L a f l o y e r a est faite d'un simple tuyau de roseau ou de bois ouvert aux deux bouts, munie de 5 à 7 trous, dont l'un sur le paroi de derrière. Le joueur produit le son en soufflant à l'embouchure supérieure et en la tenant obliquement (Photo no 1). b) Le souravli se fait en roseau ou en bois ayant l'embouchure supérieure, taillée en biseau où est ajusté un bouchon (tempon) qui forme un bec avec une mince entaille. II est joué verticalement (Photo n° 4). La floyèra correspond à la flûte et est répandue dans la Grèce continentale; le souravli correspond au type de la flûte à bec ou aux pipeaux et est répandu en Macédoine, Thrace et dans toutes les îles. Le peuple comprend dans cette catégorie d'instruments aussi deux autres types des flûtes en roseau d'une facture différente: c) La m a d o ù r a de Crète est formée d'un tuyau de roseau ayant l'extrémité supérieure bouchée et sur la surface du devant une languette taillée à même la paroi. Ce bout de roseau entre dans la bouche du joueur qui en soufflant fait vibrer la mince lame, comme l'anche de la clarinette, et produit le son (Photo n° 6). Du même type sont et les b i b i k i a qu'on place dans la tsambouna (la cornemuse) et la gaïda qui produisent les sons. Ces divers types de flûtes champêtres diffèrent entre eux a) selon la matière dont ils sont fait: roseau, bois, métal (bronze ou fer) ou os b) selon la longueur et le diameter c) et selon le nombre des trous qui produisent les sons. Ainsi le timbre de chaque instrument change selon ces propriétés. Nous donnons ci-dessous quelques uns des principaux types de floyera avec leur dénominations : a) K a l â m i (roseau) formé d'un morceau de roseau long environ de 20 cms, pourvu de 6 trous et d'un autre sur la paroi de derrière. b) La Darvira est longue d'un demi mètre et plus. Elle est confectionnée avec du bois dur. On évide le morceau de la branche qu'on a choisie avec une broche en fer, rougit au feu. Elle comporte 6 trous, plus un au dos. c) La djamàra, se fait en bois ou plus généralement en métal (bronze ou fer) elle comporte 6 trous plus un au dos. Elle est longue de 65 cms à un mètre (Photo n2). d) Le Y a v à l i ou Κ a v a l i (Pontus) et le C a v a i (Macédoine - Thrace) se fait en cinq pièces de tuyaux en bois de 20 cms chaque surajustés et dont les jointures sont enduis avec de la cire pour que Pair ne s'échappe pas. Mais pour le peuple c'est la floyera fabriquée avec l'aile de l'os de l'aigle ou de l'épervier, qui constitue l'instrument idéal que chaque berger a l'ambition de posséder. Il y a tout un cérémonial a opérer avant de procéder à sa fabrication. Il faut enterrer l'aile de l'oiseau abattu, jusqu' à ce que les chairs se pourrissent et ensuite on porte l'os à Γ Eglise où on le laisse pendant 40 jours sous l'autel et ce n'est qu'après que l'on procède à sa fabrication. Même les anciens hellènes connaissaient les «avloi» (αυλοί) en os d'aigles. Ils existent d'autres noms encore de floyera, comme t s a f a r i , t s o u r l a s , p a y à v l i , d j i r a d i e t c. Le s o u r a v l i tuyau à bec en bois on en roseau qui est répandu surtout dans les îles, est connu également avec plusieurs denominations comme: souvliari, sournavli, pidiavli, piniavli, thiaboli, (Photo nos) babioli etc. Dans certains îles (Chypre, Naxos, Anafi) on joue avec deux souravlia à la fois liés parallèlement. L'un a six trous et joue la mélodie, l'autre plus étroit l'accompagne à l'aigüe d'un son unique comme un issokratima (bourdon), (voir photos no 3, a) = Varvanga, ß) = Souravlia, γ)==Ρ1οyera et δ) Kaiami). II. La Τ s a m b ο u η a (Cornemuse des îles grecques) (p. 54) Il s'agît d'un instrument pastoral diffusé dans les îles ainsi que chez les réfugiés de Pontus de l'Asie Mineur. Cet isntrument est confondu souvent avec la gaïda, avec laquelle pourtant elle diffère. La fabrication se fait comme suit: Après l'écorchement d'un mouton ou d'une chèvre on prend la peau qui formera le sac à air (ασκός, τουλούμι) et on la soupoudre de sel. On la laisse une dizaine de jours pour s'imprégner bien et ensuite on coupe les poils avec un ciseaux et on frotte la peau fortement avec du vinaigre pour qu'elle devient molle. Par la suite on la renverse en mettant la face intérieur de la peau à l'extérieur et on lie fortement les deux pieds de derrière de façon à ce que l'air ne s'échappe pas du sac lorsqu'il sera gonflé. Dans l'un de pieds du devant on pose un petit tuyau, long de 12 à 15 cms en bois, roseau ou en os (le fissitàri), par lequel on insuffle l'air dans le sac. Sur l'embouchure du tuyau qui se trouve dans le sac on place une feuille desséchée d'oignon ou un petit morceau de cuir qui joue le rôle d'une soupape et empêche l'air de sortir, lorsque le joueur cesse de souffler. Dans l'autre pied on place un appareil en bois dur long de 30 - 35 cms se terminant en pavillon qui sert de support a deux tuyaux de roseau, long de 20 cms dont l'un à 5 trous et l'autre un, trois ou cinq. Sur chaque tuyau on pose un chalumeau de 4.5 cms (bibikia ou tsambounes) d'un diamètre de 8 9 m/m. Sur chaque b î b i k i on taille une languette (type d'anche de clarinette) qui en vibrant produit le son. Le tuyau a cinq trous sert à jouer la mélodie et l'autre à produire par une technique spéciale un accompagnemeut diaphonique très original. Ils existent d'autres procédés de fabrications de la tsambouna plus ou moins compliquées, comme aussi différentes dénominations selon les régions, comme «askozambouna», «sambounia», «touloum», «anguion», tangopon » (ces trois derniers noms sont employés par les grecs de Pontus), «askomadoura», «tsambounofilakas» etc. La tsambouna est jouée seule ou accompagnée par un petit daouli, nomé «toubi» (voir photos no 7, 8 et 9).III. La g a i d a (p. 58). Cet instrument qui est répandu en Macédoine du Nord et en Thrace, ne diffère point du même instrument qui est en usage aux Balkans et en Europe. On la fabrique avec les mêmes procédés que la tsambouna. La seule différence consiste aux tuyeaux de la"production du son dont, l'un long de 20 cm et plus (la gaïtanitsa) avec 7 trous et un au dos produit la mélodie et un grand, long de 60-80 cms en trois pièces sans trous (le bouri ou basso), qui accompagne la mélodie à la tonique inférieure comme un issokratima (bourdon) par consequant la gaïda ne possède pas la variété des sons de la tsambouna. La gaïda est jouée seule ou accompagnée d'un ou de deux daheré (tambourins) (Photo no 10) ou d'un toumbeléki (tambour en poterie) ou d'un grand daouli (grosse-caisse).IV. Les j o u r n a s (Pipiza, caramouza) (p. 59) De cet instument existent trois types: Le journa-type ou journadia est répandu en Grèce du Sud. Il est long environ de 20 cms et on le fait avec un bois dur. Le tuyau est cylindriqne finissant en cloche (la Cambana) ayant 15 trous, dont les 7 plus un au dos produisent les sons et les autres 7 sont «pour l'harmonie et la douceur du son» dit le peuple, malgré que le son soit très aigu et strident. Le journa se compose des pièces suivantes: a) De l'embouchure nommée «Klephtis» (le voleur), b) d'un mince tube conique en bronze, en étain ou en bois, le «caneli», c) du «tsambouni» qui est un chalumeau qui se fait avec un mince roseau sauvage gros, comme un macaroni, dont on presse l'une des extrémités de façon à l'applatir en double évantail comme l'anche du hautbois (voir photo 12-14). Le «tsambouni» est lié sur le caneli, dont la moitié entre dans le journa et l'autre moitié qui le dépasse sert d'embouchure. Le caneli est posé sur le «fassoula», petit morceau de bois cylindrique avec un trou au milieu. Un disque en os ou en métal la «fourla» enfilé sur le caneli sert au «journadji» a poser les lèvres et à tenir la double anche au centre de la bouche. Dans la Grèce du Sud, il y a des ensembles, nommés «zighià» composes de 2 joueurs de journas et un petit daouli: Le premier «zournadji» qui joue la melodie est nommé < Mastoris» (le maître), le second qui est nonmé «bassadoros» (celui qui tient la basse) joue le continuo sans arrêt» en respirant d'une façon qui demande une technique difficile à acquérir. La pipiza est longue d'environ 33 cms et est du même type que le zourna. Elle est répandue dans la Grèce Centrale et le Péloponnèse. En Zakynthos (Zante) la pipiza est appelée «niakaro» (Photo no 11 ). La «caramouza» a la grandeur d'une clarinette et elle est répandue en Macédoine du Nord et en Thrace. Elle est accompagnée par un ou deux dahirès (tambourins), un daouli ou une tarabouka. Souvent on joue deux Caramouzas ensembles, de la même façon que la «zighia» de la Grèce du Sud (Photo no 45). Le journa disparait de jour en jour, les joueurs préférant la clarinette qui a des possibilités incomparables.V. La c l a r i n e t t e n'est pas un instrument traditionnel (p. 62). Elle a été introduite en Grèce Continentale après sa libération (1830) mais de la manière qui est jouée,imitant les chanteurs populaires qui emploient les intervalles naturels et des glissandi et vibrato caractéristiques ou en improvisant dans un style typiquement hellénique, pleine de fougue qui demande une technique avancée, on peut la considérer comme un instrument populaire. Au temps de sa première apparition ceux qui n'avaient pas la possibilité d'en acquerrir une de fabrication Européenne, la fabriquaient en copiant le modèle étranger. Au debut la clarinette de fabrication locale n'avait pas de clés puis on a ajoutés 6 clés en bois et plus tard en plomb. Elle était faite en deux ou trois pièces. Les jointures étaient bouchées avec de la cire. Dans certains régions de l'Epïre on trouve jusqu'à ce jour de ces clarinettes primitives. La clarinette était appelée en Macédoine du Sud «ajournas» ou «djouras», ailleurs «garnette» ou «glarounetto». Aujourd'huie elle est connue généralement par les noms clarino ou clarinette. Les clarinettistes populaires emploient de préférence la clarinette in do.
Subject:
Subject (LC):