Λαογραφική έρευνα εις το Πωγώνιον 'Ηπείρου (8 Ίουλ. - 7 Αυγ. 1965)

Part of : Επετηρίς του Κέντρου Ερεύνης της Ελληνικής Λαογραφίας ; Vol.18-19, 1965, pages 202-225

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202-225
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Recherche folklorique à Pogonion (Epire) du S juillet au 7 août 1965
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Dans son introduction l'auteur décrit brièvement la situation géographique de la région de Pogonion en Epire et donne un aperçu historique relatif en y ajoutant une bibliographie minitieuse des collections folkloriques édités et inédites jusqu'à ce jour sur cette région par divers auteurs et eu soulignant l'importance de l'apport d'érudits de l'Epire dans le domaine folklorique et linguistique de leur pays. L'auteur complète son exposé par certaines informations économiques et démographiques des villages: Pogoniani, Pontikates, Dolon et de la petite ville Delvinàki où il a effectué ses recherches folkloriques du 8 Juillet au 7 août 1965. Commentant ensuite l'habitation populaire la caractérise comme localement ayant une forme particulière1 et conclu, comme l'a soutenu et G. Stadtmiiller, que les habitations populaires en Epire ouvrent des larges perspectives pour la connaissance des divers stades d'émigration et des civilisations dans des époques d'où n'existent aucune tradition écrite ou des monuments. Ensuite, il fait mention des mets et de la nourriture la plus courante des habitants et donne une description détaillée du costume populaire des hommes et des femmes d'avant 1930 où la couleur blanche prédomine. Le mouchoir blanc, comme bandeau, qu'on nomme «ombolia» qui est en usage jusqu'aujourd'hui, est figuré dans des fresques du XHIe siècle (voir photo n° 3). Par la suite l'auteur donne un aperçu général des chansons populaires de cette région, qui sont d'une riche variété et appartiennent à des différentes catégories. La génération d'aujourd'hui à Pogonion au contraire de ce qui existe dans les autres régions de l'Epire, trouve plus du plaisir aux chansons traditionelles qu'aux nouvelles mélodies qui proviennent des centres urbains. Dans la mémoire du peuple sont encore vivants des chansons acritiques (chansons héroïques de l'époque byzantine), des ballades, anciens chansons d'amour, de l'émigration (ξενιτειάς) du culte.de la noce, satiriques etc. Parmi les chansons acritiques les plus répandues sont: a) la fiancée de Constanti, b) l'enlèvement de la femme de Jeannakis par Sklirópoulo, c) du petit Vlahópoulo, d) du château-fort de la Belle, et d'autres. Parmi les ballades les habitants préfèrent: a) la chanson du colporteur, b) de l'amour d'un chrétien avec une juive, c) la voix du mort du tombeau etc. La musique de cette région présente un intérêt particulier: elle est généralement polyphonique, chantée par des choeurs d'hommes ou de femmes ou par des choeurs mixtes. Le soliste chante la mélodie principale, tandis que le second chanteur «reprend» (γυρίζει) ou «rompre» (τσακίζει) la mélodie pendant que les autres tiennent le continuo (το ίσον), qui rappelled le chant chorale de la musique ecclésiastique byzantine. On rencontre cette façon de chanter et en Epire du nord \ Parmi les danses locales: le «Pogonissios», «strotos», en deux pas, présente un intérêt particulier et est dansée en Epire du nord, accompagnée seulement par le chant, tandis qu'à Pogonion, et par des instruments de musique, comme la clarinette, le violon et le défi (tambourin). On danse également et le syrtos, le tsamikos, et autres. Ensuite l'auteur publie trois légendes qui ont comme sujet le diable en émulation avec Dieu, dans la création du monde. Le diable a créé des animaux et des choses nuisibles et inutiles, tandis que Dieu ou Jésus Christ les ont animé en les transformant en choses utiles et profitables pour l'homme. Une autre légende est une variété connue et dans d'autres regions de la Grèce, où un cerf ou un chevreuil se présente volontairement pendant la fête du Saint pour être immolé (sacrifié)2. Parmi les diverses coutumes, ceux de la noce sont les plus remarquables. L'auteur a pu enregistré sur bandes du magnétophone un assez grand nombre des chansons nuptiales. Le matériel sur les coutumes matrimoniales complète en partie, ce qui a été publié jusqu'à ce jour ou ce qui se trouve dans des manuscrits au Centrede Recherches du folklore Hellénique de l'Académie d'Athènes, déposé par des collectionneurs amateurs. Egalement est remarquable et le matériel qui concerne à l'enfant, la mort, le droit populaire, la magie, l'astrologie, la météorologie, la divination, la médecine populaire, les métiers populaires (vie agricole, pastorale etc.) et le culte. De ce dernier, l'auteur mentionne le gâteau de Noël qu'on prépare pour le berger (πιστικος) et qu'on nomme «Kóliancla». Une autre coutume est celle du Premier de l'an. A l'aube de cette fête les enfants qui ont préparé du soir de la veille l'arbre (une branche de pin ou de cyprès) et qui l'on décoré avec des images ou des cartes postales et des fruis de la saison vont faire la tournée des maisons. Un des enfants tient l'arbre, va en avant et frappe la porte. Les fammes ouvrent la porte et les enfants chantent les calendes. L'auteur mentionne également et autres coutumes, comme par exemple les offrandes des bergers à l'église pendant le jour de la fête de Ζωοδόχου Πηγής (ier Vendredi après Pâques); les coups avec des branches de cornouiller le ier Mars; des travestis du Carnaval; la coutume de sauter le feu etc. En général, conclu l'auteur, la vie à Pogonion conserve encore des éléments traditionnels en assez grand nombre.
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