Μητραγύρται - Μηναγύρται

Part of : Επετηρίς του Κέντρου Ερεύνης της Ελληνικής Λαογραφίας ; Vol.20-21, 1967, pages 106-112

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106-112
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La coutume des groupes de jeunes-gens qui vont de maison à maison en chantant contre recompense des chansons, particulièrement chansons de culte, est très ancienne et se rencontre dans plusieurs peuples. Dans la Grèce contemporaine les chanteurs de cette catégorie ne constituent pas une classe professionnelle à part. Ceux-ci, durant certains fêtes déterminées, chantent en groups des chansons devant l’ entrée de la maison de chaque famille. Dans certaines régions on les nomme καλαντάρηδες (calandàrides) du nom «calenda » comme on nomme les chansons qu'on chantent. Cette habitude, selon des témoignages que nous possédons, était en usage dans la Grèce antique et à l’ époque byzantine, mais avec une certaine différence d'organisation, dans cette dernière. Ainsi depuis l’ antiquité nous connaissons les noms μητραγύρτης et μηναγύρτης, qui signifient ceux qui chantent des chansons de culte (c. à. d. chanteurs ambulants, chantant contre de pieces d' argent). Le fait de chanter et de demander des cadeaux au nom d'un dieu ou héros, en principe, n'était pas condamnable. Mais lorsque les chanteurs ambulants ont commencé à employer des méthodes malhonnêtes pour faire la quête, le mot αγύρτης a pris une signification injurieuse. Les termes μητραγύρται et μηναγύρται sont mentionnés depuis le 4e siècle a. Ch., comme titres de commédies de Menandre et d'Antiphane. Aristote soutient que l'occupation (le métier) de μηναγύρτης était deshonnorante. Dans les fables d'Ésope est comprise et celle qui se rapporte au métier de μητραγύρτης. Pendant l'époque romaine ce métier était défendu aux citoyens romains et il était exercé par des étrangers. Par la suite et les auteurs chrétiens ne sont pas bienveillants pour ces musiciens ambulants. Eustache, métropolite de Thessaloniki (12« siècle), rapporte que les μητραγύρται pendant qu' ils chantaient, jouaient des tympans et autres instruments de percussions sonores, comme ceux qui disent les calenda de nos jours. Également Jean Tjétjes, écrivain du 12e siècle, rapporte que les μητραγύρται, parcouraient les maisons Durant la Noël, le 1er de l'An et l'Epiphanie chantant les calenda relatifs et faisant la quête pour ramasser des cadeaux ou des pièces de monnaie. De l’ époque après-byzantine, jusqu’ à nos jours, on n' emploie plus les termes μητραγύρτης ou μηναγύρτης, mais on désigne ces chanteurs ambulants, qui disent les calenda, dans le même but, du nom de καλαντάρηδες
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