Λαϊκόν στιχούργημα του Θρήνου τής Θεοτόκου εις τήν Σταύρωσιν του Χριστού
Part of : Επετηρίς του Κέντρου Ερεύνης της Ελληνικής Λαογραφίας ; Vol.20-21, 1967, pages 185-222
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Pages:
185-222
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La Vierge près de la Croix. Complainte populaire sur la crucifixion de Jésus-Christ chantée le vendredi saint
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Dans certains villages des cantons de Jérapétra, de Sitia et de Mérambello (Crète orientale) une complainte populaire est chantée le vendredi saint. C'est le thrène de la Vierge Marie pour son Fils crucifié. Il s'agit d'une rime populaire en vers de 15 syllabes rimes par deux, dont la version originale a été composée au ijème siècle par le moine Akakios Diakroussis de Céphalonie, comme Γ a démontré le prof. M. Manoussakas. Dans le cadre d'une enquête folklorique plus ample menée dans la région ci-dessus mentionnée au cours des années 1967-68 nous avons recueilli les paroles et enregistré la mélodie de la complainte du vendredi saint en treize versions. L'examen de ces versions présente un intérêt non seulement du point de vue de la formation du texte, mais aussi du point de vue musical. Cette rime est chantée à une voix dans l'église par un groupe de femmes. Dans certains villages la participation d'hommes dans ce groupe n'est pas exclue. Parmi les mélodies enregistrées onze appartiennent au genre diatonique, trois au genre chromatique et une au genre harmonique. Elles se classent toutes dans la catégorie des chants sans mesure mais ayant des unités de ton fixes, sauf les trois indiquées par les lettres E/II et Ξ qui présentent un rythme régulier, surtout après leur rétablissement rythmique et mélodique. Du point de vue de la morphologie, la plupart d'entre elles se composent de deux phrases musicales A et B, qui couvrent respectivement les deux vers de chaque distique. Chaque phrase musicale est souvent divisée en deux plus petites α et β, qui couvrent les deux hémistiches de chaque vers. Alors la mélodie entière prend la forme A ( = α + β) + Β ( = γ + δ). Dans certains cas les phrases musicales β et δ se ressemblent beaucoup ; alors la mélodie a la forme A ( = α + β) + Β ( = γ + β).
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