Εικών της Δευτέρας Παρουσίας εκ της Σύμης (πίν. 84-95)
Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.23, 1969, pages 207-228
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Pages:
207-228
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Un icône du Jugement Dernier à l’ île de Simi (pl. 84-95)
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Le sujet du présent article est la présentation d'une icône du JugementDernier (dimensions 1.115 χ 0.875 χ 0.03 m.), qui se trouve dans une églisede la Vierge dite «Μεγάλη Παναγία του Κάστρου», dans l'île du DodecaneseSimi.Cette icône se compose de trois planches de bois de cyprès, en secondemploi; les deux planches ont l'envers décoré de petits motifs en champs-levé.L'icône (pi. 84 - 90 a) n'est pas signée. Mais les traits spécifiques d'exécution, de style et d'iconographie permettent l'attribution de l'icône au peintre crétois Georges Klotzas (connu des sources littéraires en Crète entre1564 et 1576 et par les dates de ses œuvres signées de 1590 à 1609).Ce sont les mêmes traits que l'on rencontre dans deux autres piècessignées de Klotzas, dont le thème et le caractère sont très proches à celuide l'icône de Simi; il s'agît de l'icône «En Toi se réjouit» de la Collectionde l'Institut Hellénique de Venise et d'un triptyque au Monastère de Saint -Jean Théologos dans l'île de Patmos. La ressemblance entre ces trois pièces est frappante. En plus de la parenté des procédés et de style, on y trouveles mêmes types physionomiques d'une expression vive et souvent individuelle, les mêmes détails iconographiques, tous inventions personnelles deKlotzas. La composition aussi des figures en groupes suit le même rythmeet la même ordonnance.La pensée d'attribuer l'icône de Simi à un élève de Klotzas devraitêtre exclue, car l'icône se distingue non seulement par les traits spécifiquesde l'art du maître mais aussi par certaines de ses vertues : ce sont, entreautres, la structure de la composition, la capacité des combinaisons d'éléments de provenance diverse, tant pour l'iconographie que pour le style, lahardiesse de l'imagination, le ton et la disposition des couleurs; ce sontaussi le rythme dans l'alternative des attitudes mouvementées et précisesdes figures et, enfin, la stature des personnages exécutés minutieusement.De même, le caractère des lettres est semblable à celui des lettres des icônes signées du peintre.Pourtant, entre les œuvres en question existent des différences remarquables, comme il arrive aussi entre autres icônes signées de Klotzas ou attribuées à lui : elles appartiendraient à des phases différences de l'évolutionde l'art du peintre.Le trait fondamental qui distingue l'icône de Simi est sa composition :les groupes sont ordonnés selon un système de rangs superposés d'aprèsun axe central, donnant à la synthèse un caractère concentrique. Ce schémacompositionnel n'apparaît pas dans les oeuvres mentionnées plus haut, ainsique dans d'autres icônes du Jugement Dernier attribuées à KIotzas, quisuivent la synthèse traditionnelle en zones horizontales; à savoir une icôneet un triptyque de l'Institut Hellénique à Venise et les trois feuillets de triptyque du Vatican, d'une valeur artistique mineure. Il est bien probable queles feuillets du Vatican soient l'œuvre de deux peintres différents, mais del'entourage de KIotzas.Le même système de composition de l'icône de Simi, mais dans uneordonnance plus symétrique, apparaît seulement à une icône du JugementDernier au Monastère de la Vierge Platytéra à Corfou, déjà attribuée aussià KIotzas (pi. 90 β - 95). Dans les icônes de Simi et de Corfou on peutconstater l'influence surtout du Jugement Dernier de Michelange ainsi qued'autres compositions monumentales de peintres contemporains (p. ex. deTintoretto). Mais tous ces éléments empruntés à l'art occidental se transforment et s'adaptent à la tradition byzantine, qui est plus austère maisparfois aussi plus calligraphique.L'icône de Corfou reflète davantage le charme des prototypes occidentaux quant à l'iconographie et la perspective, tandis que dans l'icône de Simila composition harmonieuse, la sobriété calme de la narration et la formulation iconographique attestent l'influence puissante de la tradition byzantine.L'usage plus modéré des éléments occidentaux, le style plus austère etcalme de l'icône de Simi et, d'autre part, la comparaison aux autres piècesde KIotzas amènent à la conclusion, qu' elle doit être l'œuvre d'une périodetardive du peintre.
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