Φορητές εικόνες του ζωγράφου Μάρκου Στριλίτζα Μπαθά ή Μάρκου Βαθά στην Ήπειρο (πίν. 56-69)

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.26, 1976, pages 109-144

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109-144
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Icones portatives du peintre Markos Strilitzas Bathas ou Vathas en Épire (pl. 56-69)
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En Épire se trouvent trois icônes sur bois, qui sont les seules icônes connues pour le moment du peintre crétois Markos Strilitzas Bathas ou, comme il se signe, Markos Vathas. Ce sont les suivantes : 1. L'icone de saint Jean le Précurseur avec scènes de sa vie, au monastère du Prodrome dans l'île du lac d'Ioannina signée : MAPKOC BA0AC ΕΓΡΑΨΕΝ (pi. 56-65). 2. L'icone du Christ trônant, du type de Pantocrator, au monastère du Prodrome de Kastritsa, près d'Ioannina, signée: MAPKOC ΒΑΘΑΟ ΕΓΡΑΦΕΝ (pi. 66, 67). 3. L'icone de la Vierge trônante avec l'enfant, au même monastère, signée : [MA]PKOC BA0AC ΕΓΡΑΦΕΝ (pi. 66b, 68, 69). Le peintre de ces icônes est bien connu grâce aux dernières recherches aux archives de la Communauté grecque de Venise (Μανούσακας . Naissance de Vathas à 1498-mort à Venise 1578, plusieurs renseignements pour sa vie jusqu'en 1568, il devient membre de la Communauté grecque de Venise en 1538. Probablement il était parent du fameux peintre crétois Théophane Strilitzas Bathas et père du peintre Georges Bathas, mentionné par les archives de Venise). De son œuvre on connaît jusqu'ici : a) un portrait en gravure sur bois de Zacharias Marafaras Skordilis, dans un livre édité à Venise en 1563. b) Les miniatures marginales aux dessins colorés de quatre manuscripts de Vienne et de Munich (de 1558-1569). (H. Hunger , Markos Bathas, ein griechischer Maler des Cinquecento in Venedig, JOB, 12 (1972), p. 131-137), dont il est très probable que M.V. fut leur possesseur pour quelque temps (parmi les miniatures, exécutées dans la manière des artistes italiens, plusieurs autoprosopographies du peintre avec son nom au dessous : Μάρκος ό Βαθέος, ό Βαθέος, Μάρκος Βαθάς). De ces exemplaires c'est bien possible que M.V. fut professionellement occupé à Γ illustration de livres grecs, édités à Venise, où il eut probablement adopté le type du nom Vathas (Βαθάς) pour signer ses oeuvres. L'icone de Prodrome est très intéressante du point de vue d'iconographie, parce qu'elle contient le plus grand cycle de la vie de saint Jean, connu par les monuments du 16e s. Il en reste quinze scènes et probablement il y avait principalement dix - sept scènes de la vie du saint. Le type le plus proche du cycle se trouve dans les fresques de la Trapéza du monastère de Lavra au Mont Athos (c. 1522 ou 1536. Elle contient onze scènes). Le même cycle à la trapéza du monastère de Dionysiou (quatorze scènes) ne donne pas la même formation iconographique des cycles ci-dessus. Par la comparaison de l'icone avec le cycle du monastère de Lavra et avec d' autres monuments postérieurs de Lavra, on peut supposer avec raison que le cycle prototype de la vie de saint Jean formé à Γ époque post-byzantine, dont M. V. fait usage à son icone, comme aussi le peintre crétois anonyme de la Trapéza de Lavra, a été créé par un peintre de Crète vers la fin du 15e ou au début du 16e s. Les types iconographiques des icônes de Kastritsa dérivent aussi de prototypes qui doivent être formés en Crète vers la fin du 15e et qui sont plus rares (Christ) parmi les icônes de ce genre (icônes du templon) ou bien plus fréquentes (Vierge) au 16e. Les trois icônes de M.V., comme il est dit, restent fidèles aux types iconographiques post-byzantins, mais en ce qui concerne la manière et surtout la couleur elles prouvent l'influence concrète, exercée sur le peintre par les oeuvres plus ou moins contemporaines des artistes italiens, c'est à dire vénitiens. L'icone de l'île d'Ioannina, d'un goût assez raffiné, indique les possibilitées expressives de M. V. dans l'art de la miniature. Les icônes de Kastritsa sont de qualité plus médiocre. On peut les dater vers le milieu du 16e ou plus tard, tandis que l'icone du Prodrome serait antérieure. A cause de frappantes ressemblances stylistiques avec les icônes de Γ Épire, on peut considérer aussi comme œuvre de M. V. une icone non signée qui se trouve dans la Collection de l'Institut Hellénique de Venise. Il faut, enfin, dire que ces quatre icônes montrent une certaine relation stylistique avec des peintures analogues des peintres crétois un peu postérieurs de M.V., surtout de Michel Damaskinos et Georges Klontzas. La formation du style de ces trois peintres est, peut être, attribuée aux tendances favorables d'un milieu cultivé grec de Crète et de Venise.
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